En prenant appui sur les premières bases acquises à l’école primaire, l’enseignement de la géographie au collège se donne pour objectifs de développer chez les élèves la connaissance du monde qui les entoure, de leur fournir les éléments et les outils nécessaires à sa compréhension, de leur permettre de s’y situer et d’y agir. Il donne sens à la diversité des paysages et des territoires, il participe à la découverte de l’altérité et développe la curiosité pour d’autres sociétés et d’autres lieux. En accordant une place centrale à l’étude de l’organisation et de la pratique des territoires par les sociétés ainsi qu’au développement durable, il prépare les élèves à devenir des acteurs responsables sur leur territoire et dans le monde.
En classe de sixième, après la prise en compte de l’expérience vécue de l’élève sur son territoire, l’accent est mis sur la diversité des modes d’occupation de la planète, lisible notamment dans les paysages.
En classe de cinquième, la thématique du développement durable permet de mettre en évidence d’autres facteurs de différenciation de l’espace mondial et les grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux que doit relever l’humanité.
En classe de quatrième, l’espace mondial et les territoires qui le composent sont étudiés dans leurs interrelations au travers du prisme de la mondialisation et des questions qu’elle suscite.
La classe de troisième est consacrée à l’étude de la France et de l’Union Européenne.
Cette approche renouvelée met au centre des préoccupations la prise en compte de l’échelle à laquelle un phénomène se déroule et s’observe, du local au mondial.
La démarche de l’étude de cas, tout en offrant l’occasion d’une géographie opératoire et active, favorise cette réflexion multiscalaire et fait entrer les élèves dans le raisonnement géographique.
En choisissant les études de cas et les exemples, les professeurs feront réaliser progressivement à leurs élèves un tour du monde, en 6e, 5e et 4e pour finir par y situer la France et l’Europe en classe de troisième.
Si la géographie, comme l’histoire, doit prendre toute sa place dans la maîtrise progressive des langages, elle accorde bien évidemment une place particulière au langage cartographique. Les programmes prévoient que les élèves soient, de la sixième à la troisième, régulièrement et progressivement initiés à la lecture de cartes (de tous types et à toutes échelles) et à la réalisation de croquis. Au-delà de l’acquisition d’un langage spécifique, le croquis doit être, pour l’élève, le moyen de développer un discours argumenté sur l’espace.
Il s’agit enfin de donner aux élèves la pratique des outils que la géographie met, quotidiennement, au service d’une meilleure compréhension de l’espace : cartes
et croquis, mais aussi schémas, images, documents statistiques...
Les systèmes d’information géographiques (SIG) sont désormais d’une utilisation courante (carte routière en ligne, systèmes de positionnement, images satellitaires...). Les élèves doivent en apprendre l’usage et en acquérir l’intelligence. Ils constituent des outils privilégiés tant au service de l’acquisition de connaissances que de la pratique de l’approche géographique.